Cas clinique : prise en charge d’un syndrome du point de jonction postérieur de la cheville avec photobiomodulation

CAS CLINIQUE  TRAITEMENT D'UN SYNDROME DU CARREFOUR POSTÉRIEUR DE CHEVILLE PAR PHOTOBIOMODULATION

Dans le cas d’une athlète jeune, confrontée à une douleur aiguë au niveau du secteur postérieur de sa cheville suite à une torsion, ce qui l’empêchait de poursuivre ses activités sportives en tant que gardienne de handball, un plan de traitement combiné a été mis en place. Ce plan, composé de neuf sessions de photobiomodulation accompagnées d’une rééducation physique ciblée, a facilité son retour à l’entraînement au bout de trois semaines et sa participation aux compétitions après cinq semaines.

Point éducatif sur le syndrome du secteur postérieur de la cheville Vue d’ensemble anatomique

Le secteur postérieur de la cheville désigne la zone anatomique placée à l’arrière de la cheville, juste devant le tendon d’Achille.

CAS CLINIQUE  TRAITEMENT D'UN SYNDROME DU CARREFOUR POSTÉRIEUR DE CHEVILLE PAR PHOTOBIOMODULATION

Sa délimitation s’effectue comme suit :

  • Devant : la région inférieure de la face arrière du tibia
  • Dessous : la surface du haut du calcanéum
  • Derrière : l’aire précédant le tendon d’Achille Cet espace, abritant des éléments osseux ainsi que des tissus mous, peut être affecté par diverses pathologies :

Concernant les éléments osseux :

  • La zone arrière du talus, qui peut s’étendre de manière plus ou moins importante vers l’arrière, risque de développer une « extension excessive ».

  • Il est possible que cette zone développe une fracture fragmentaire qui, initialement méconnue, ne guérit pas ou guérit mal positionnée.

  • L’os trigone, un petit os supplémentaire et variable (trouvé chez environ 10 % des individus), situé derrière le talus

  • La portion arrière du plateau tibial Au niveau des tissus mous :

  • La membrane synoviale : comprend les plis des capsules articulaires (cul-de-sac) et certaines gaines synoviales des tendons (comme celui du long fléchisseur du gros orteil)

  • Les ligaments : les structures de soutien présentes dans les articulations

  • Les tendons : en particulier, le tendon du long fléchisseur de l’hallux

  • Plus rarement, les composants vasculo-nerveux (les vaisseaux, artère et/ou veines, et les nerfs tibiaux postérieurs) LA PATHOLOGIE Les symptômes liés à une pathologie du carrefour postérieur résultent de l’atteinte d’un ou plusieurs de ses composants

Ces troubles, qu’ils concernent les os ou les tissus mous, résultent d’un effet de compression similaire à un « casse-noisette », exercé entre la partie inférieure du tibia et la partie supérieure du calcanéum lors de la flexion plantaire de la cheville (lorsque la pointe du pied est dirigée vers le bas), entraînant un conflit postérieur de la cheville.

Cette condition peut être le résultat de microtraumatismes répétés (comme dans la danse, avec des montées fréquentes sur la pointe des pieds, le football avec des tirs répétés, ou les entorses de cheville à répétition).

La Condition Médicale

Les manifestations associées à une affection du segment postérieur du pied résultent de l’atteinte d’un ou plusieurs composants de cette région. Les composants affectés, qu’ils soient osseux ou constitués de tissus mous, sont comprimés suivant un effet de pince causé par la pression entre la zone inférieure du tibia et la partie haute du calcanéum durant la flexion plantaire de la cheville, où le pied est orienté vers le bas. Ce phénomène est également décrit comme un conflit postérieur de la cheville. Il peut être déclenché par des microtraumatismes récurrents, comme lors de pratiques de danse impliquant des montées fréquentes sur la pointe des pieds, du football avec des tirs répétés, ou des entorses de la cheville à répétition.

 

Prélude

Une athlète féminine de handball, âgée de 17 ans et demi, rapporte une douleur au niveau du segment postérieur de sa cheville. Cette douleur entrave ses activités quotidiennes et l’empêche de participer à son sport.

 

Évolution Clinique

  • Identité: Jeune athlète féminine de 17 ans et demi
  • Stature: 1,64 m – Poids: 63 kg
  • Historique sportif: A précédemment pratiqué la gymnastique et la danse; pratique actuellement le handball en compétition.
  • Antécédents médicaux: Aucun.
  • Antécédents traumatiques: Aucun.

 

  • Événements clés:
    • 19 novembre 2022: Blessure par entorse à la cheville lors d’un match de handball, entraînant une douleur marquée et une incapacité de mouvement. Traitement initial appliqué selon la méthode RICE.
    • 22 novembre 2022: Consultation avec un médecin spécialiste en médecine du sport, diagnostic d’une entorse de la cheville droite affectant les faisceaux antérieur et moyen LLE. Traitement assigné : utilisation d’une orthèse MAXTRAX’ XCEL et sessions de kinésithérapie. Calendrier de rééducation avec reprise de la course à J30 et retour au sport à J45.
    • 20 février 2023: Consultation demandée auprès du kinésithérapeute en raison d’une douleur aiguë survenant lors des parades en match de handball.

 

  • Examen clinique:
    • Aucun œdème visible.
    • Pas de douleur à la palpation des zones internes, externes, ou de la capsule antérieure.
    • Douleur significative à la palpation derrière le tibia et lors de la sollicitation des tendons traversant le segment postérieur.
    • Force musculaire des releveurs du pied, des péroniers latéraux, du triceps sural et des muscles intrinsèques du pied jugée normale.
    • Amplitudes articulaires mesurées comme symétriques pour l’inversion et l’eversion, normales pour la flexion dorsale, mais la flexion plantaire est restreinte en raison de la douleur.
    • Une douleur intense spécifique à la flexion plantaire forcée, indicative d’une problématique au niveau du segment postérieur.

 

  • Imagerie par Résonance Magnétique (IRM):
    • Les ligaments collatéraux de la cheville sont intacts.
    • Absence de lésion ostéochondrale.
    • Observations mineures d’une inflammation ponctuelle au contact de l’os trigone, suggérant une affection du segment postérieur.
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DIAGNOSTIC

Conflit cheville postérieur : analyse imagée en adéquation avec l’évaluation clinique

 

TRAITEMENT STANDARD

Initialement, un traitement non invasif est recommandé. Il comprend une variété d’approches thérapeutiques potentiellement combinées :

  • Médication antidouleur et anti-inflammatoire par voie orale
  • Application de froid
  • Bandage limitant la flexion du pied vers le bas
  • Immobilisation, ou mise en décharge pour les cas particulièrement douloureux
  • Physiothérapie ciblée Des ajustements ou des modifications dans le choix des chaussures, la hauteur des talons, ou les activités sportives peuvent être envisagés pour adresser le problème initial du conflit. Selon les résultats et la nature de l’atteinte, osseuse ou tissulaire, un traitement par injections localisées, potentiellement

APPROCHE THÉRAPEUTIQUE CONSIDÉRÉE

Face à une jeune patiente de 17 ans, nous privilégions une approche évitant l’usage d’infiltrations corticoïdes. Nous recommandons plutôt un traitement par photobiomodulation via la technologie LightForce, accompagné d’un programme de rééducation du pied progressif.

 

DÉTAILS DU TRAITEMENT PAR PHOTOBIOSTIMULATION LIGHTFORCE :

Paramètres initiaux :

Pour une peau claire – fonctionnement en mode continu (CW).

Deux sessions par traitement LightForce : Première session : Utilisation du Large Cône pour une application en quadrillage sur les zones latérales et médianes à l’arrière de la cheville.

Deuxième session : Emploi d’une tête de contact (Petit ou Grand Roller Ball) pour cibler précisément l’ensemble des tissus à l’arrière de la cheville, y compris le tendon d’Achille et son point d’insertion.

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PROGRESSION DU TRAITEMENT LIGHTFORCE :

Phase initiale Première semaine :

  • Sessions avec le Large Cône : intensité de 8,5 W pour une durée de 1 minute, délivrant une densité d’énergie de 510 J.
  • Sessions avec tête de contact (Grand Roller Ball) : intensité de 8,5 W pour une durée de 2,53 minutes, délivrant une densité d’énergie de 1470,5 J.
  • Quatre séances durant la première semaine, complétées par de la kinésithérapie incluant des thérapies manuelles.
  • Réduction graduelle de la douleur observée à chaque consultation.

Deuxième et troisième semaines :

  • Sessions maintenues avec le Large Cône et la tête de contact (Grand Roller Ball) aux mêmes paramètres, augmentant la durée de la deuxième session pour atteindre une densité d’énergie de 1691,5 J.
  • Deux séances hebdomadaires accompagnées de kinésithérapie, axées sur le renforcement musculaire spécifique au pied, les stabilisateurs latéraux, et les muscles du mollet ; incluant également des étirements complets de la chaîne musculaire du pied et de la cheville.
  • Après la troisième semaine, reprise progressive de l’activité sportive et évaluation podologique. Phase de stabilisation

Quatrième et cinquième semaines : 

  • Continuation des sessions avec ajustements pour une densité d’énergie augmentée à 2074 J.
  • Une séance par semaine, avec une kinésithérapie similaire à celle des phases précédentes, intégrant des exercices de réathlétisation.
  • A l’issue de la cinquième semaine, examen clinique montrant un retour à la normale sans douleur, autorisant le retour à l’entraînement et à la compétition.
  • Adoption de chaussures adaptées et établissement d’une routine de soins pour la cheville et le pied.
  • Reprise des compétitions six semaines après le début du traitement, avec suivi à 4 et 6 mois montrant une absence de complications.

DISCUSSION

Les lésions au carrefour postérieur sont courantes dans le domaine de la traumatologie sportive.
Habituellement, les approches conservatrices traditionnelles telles que l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, l’application de glace et le strapping se révèlent souvent insuffisantes, menant couramment à la considération d’une ou plusieurs injections de corticoïdes.
L’application de la photobiomodulation LightForce dès le début du traitement, en combinaison avec une physiothérapie appropriée, s’est avérée extrêmement bénéfique.
Cette méthode douce et non douloureuse pour le patient a contribué à réduire l’inflammation et la douleur dans la zone ciblée, tout en rendant les tissus avoisinants plus souples (point de contact).
Grâce à son efficacité dans la réduction de l’inflammation et de la douleur, elle a rendu inutile le recours à une injection de corticoïde.
Il serait judicieux de considérer l’utilisation du traitement LightForce pendant la phase de retour à la compétition afin de préparer adéquatement les muscles de la cheville.

CONCLUSION

Les problèmes liés au carrefour postérieur de la cheville sont une occurrence fréquente dans les pathologies sportives.
L’adoption de la photobiomodulation LightForce comme traitement de première ligne, accompagnée d’une physiothérapie spécifique, a permis à une jeune joueuse de handball de retourner à la compétition sans douleur et dans les meilleurs délais possibles.
Le recours au LightForce est une méthode non invasive et sans douleur.
Son utilisation en tant que traitement primaire dans de tels cas peut s’avérer avantageuse, notamment pour éviter des interventions plus invasives comme les injections de corticoïdes.
La douleur est un indicateur qui ne doit jamais être ignoré.

En cas de douleur intense ou persistante, il est recommandé de consulter un spécialiste.

Sources :

    • Syndrome du carrefour postérieur : S.Besch – Journal de Traumatologie du Sport -2016 (33),184-186
    • Démembrement échographique des lésions anatomiques suite à un traumatisme de la cheville d’ancienneté variable, se présentant comme une entorse latérale A .Kra – Journal de Traumatologie du Sport – 2022 (2) 121-126
    • Thérapie CHELT dans le traitement de la tendinopathie d’Achille insertionnelle chronique A.Notarnicola – Lasers Med Sci. 2014 mai
    • High-Intensity Laser Therapy for Musculoskeletal Disorders: A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Clinical Trials -Arroyo-Fernández R and col – J Clin Med. 2023 Feb
    • Thierry ALLAIRE, Kinésithérapeute du sport et consultant Chattanooga/DJO/Enovis pour les Ondes de Choc.
    • Bernard BONTHOUX, Ostéopathe D.O, MKDE, Consultant Chattanooga/DJO/Enovis pour la thérapie LightForce